Manifestation pour la Clinique Vauban : le responsable de la CGT 93 interpellé à Livry-Gargan

13 janvier 2025 – En marge d’un rassemblement syndical devant les anciens locaux de la Clinique Vauban, à Livry-Gargan, le secrétaire départemental de la CGT 93 a été interpellé par les forces de l’ordre. Cette intervention, rapidement levée, a provoqué l’indignation des manifestants présents. L’article du Parisien évoque une tension croissante entre autorités préfectorales et syndicats dans le contexte de la mobilisation pour la réouverture d’une offre de soins sur le site fermé en 2023.

Résumé

Le 13 janvier 2025, la CGT 93 a organisé un rassemblement devant les locaux désaffectés de la Clinique Vauban. À cette occasion, son secrétaire départemental, Kamel Brahmi, a été brièvement interpellé par les forces de police, selon Le Parisien. L’arrestation a suscité des réactions immédiates de la part des participants, qui dénoncent une manœuvre d’intimidation. La préfecture n’a pas fait de commentaires à ce sujet.

Le rassemblement visait à maintenir la pression sur les pouvoirs publics afin de garantir le retour d’un service de soins pérenne à Livry-Gargan, deux ans après la liquidation judiciaire de la clinique. L’article souligne qu’il ne s’agit pas de la première intervention policière lors d’une mobilisation similaire dans le département. À ce jour, aucune suite judiciaire n’est évoquée.


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Vauban : élus unis pour une réouverture publique

8 mars 2024 – Le site Actu.fr publie un article relatant la mobilisation conjointe du maire de Livry-Gargan, Pierre-Yves Martin, et du député de la circonscription, Jérôme Legavre, en faveur de la réouverture de la Clinique Vauban en tant qu’établissement de santé public. Les deux élus insistent sur la nécessité de maintenir une offre de soins de proximité pour les habitants, particulièrement dans un territoire déjà touché par des déficits médicaux.

Résumé

Depuis la fermeture de la Clinique Vauban en juillet 2023, la municipalité et les représentants nationaux s’efforcent de trouver une solution pour rétablir une offre de soins sur le site. Le 6 mars 2024, une table ronde a réuni les principaux acteurs concernés, dont l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Grand Paris Nord-Est. À l’issue de cette réunion, un consensus a émergé sur la nécessité de travailler ensemble à la réouverture de l’établissement.

Les élus locaux plaident pour une réouverture sous tutelle publique, estimant que la puissance publique doit garantir l’accès aux soins pour tous. Ils soulignent également l’importance de répondre aux besoins spécifiques de la population locale, notamment en matière de consultations de médecine générale et de spécialités.

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Fermeture de la Clinique Vauban : patients et élus dénoncent une rupture d’accès aux soins

2 avril 202494 Citoyens rapporte la fermeture soudaine du cabinet médical du Dr Franck Atlan, situé au sein de la Clinique Vauban à Livry-Gargan. Cette décision, prise par le liquidateur judiciaire, a suscité l’indignation des patients, des élus locaux et des professionnels de santé.

Résumé

Le Dr Franck Atlan, médecin généraliste en poste depuis 14 ans à la Clinique Vauban, assurait un service de soins non programmés, recevant environ 300 patients par semaine. Malgré un accord avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour le maintien de son activité, il s’est vu interdire l’accès à la clinique, en liquidation judiciaire depuis juillet 2023.

Cette fermeture a provoqué la colère des patients, dont certains se sont rassemblés devant la clinique pour exprimer leur soutien au médecin. Des élus locaux, dont le député Jérôme Legavre (LFI-Nupes) et le maire Pierre-Yves Martin (DVD), ont dénoncé une décision incohérente avec les besoins sanitaires du territoire, déjà en situation de désert médical.

Une table ronde organisée le 6 mars 2024 avait pourtant réuni l’ARS, le groupement hospitalier de territoire, le conseil de l’ordre des médecins, la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) et le département, convenant de la nécessité de maintenir des soins non programmés sur le site.

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Mobilisation pour la réouverture de la Clinique Vauban

11 mars 2024L’Écho Île-de-France rapporte la mobilisation conjointe du maire de Livry-Gargan, Pierre-Yves Martin (DVD), et du député Jérôme Legavre (LFI-Nupes), en faveur de la réouverture de la Clinique Vauban, fermée depuis juillet 2023 suite à sa liquidation judiciaire.

Résumé

Depuis la fermeture de la Clinique Vauban, les élus locaux œuvrent pour maintenir une offre de soins sur le site. Leur démarche a abouti à l’organisation d’une table ronde le 6 mars 2024 à la mairie de Livry-Gargan, réunissant notamment le ministère de la Santé et l’Agence Régionale de Santé (ARS). À l’issue de cette rencontre, un consensus a émergé sur la nécessité de collaborer en vue de la réouverture de l’établissement et de la relance de l’offre de soins.

Les élus plaident pour que cette relance s’effectue sous la tutelle de l’hôpital public, via le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), afin de garantir une offre de soins pérenne et accessible à tous.

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Clinique Vauban : entre déshérence médicale et incertitudes sur la réouverture

8 mars 2024 – Le journal Le Parisien publie une enquête consacrée à la situation de la Clinique Vauban, plus de huit mois après sa liquidation judiciaire. L’article décrit l’état de délabrement des locaux, les difficultés d’accès, et l’absence de tout projet clair de réouverture médicale, malgré les engagements municipaux.

Résumé

L’article dresse un constat alarmant : l’ancienne Clinique Vauban, fermée en 2023, est aujourd’hui à l’abandon. Les locaux sont toujours occupés en partie par des personnels du groupe AVEC chargés de maintenir une présence technique minimale. Des patients continuent à s’y rendre par erreur, bien que l’activité médicale ait cessé. L’article souligne l’absence de toilettes pour les professionnels, la désorganisation logistique persistante, et la présence d’un seul médecin sur site.

Le journal interroge également la mairie de Livry-Gargan, qui annonce un projet de cabinet médical de ville sur le site pour l’été 2025. Le maire, Pierre-Yves Martin, indique que la ville a engagé des discussions avec l’ARS et le GHT Grand Paris Nord-Est pour élaborer une nouvelle offre de soins. Mais aucun appel à projet formel n’a été publié à ce stade.

En parallèle, l’article donne la parole à des anciens patients, à des professionnels de santé désabusés, et aux représentants syndicaux, qui dénoncent une dégradation dramatique de l’accès aux soins dans l’est du département. Aucune solution de substitution pérenne n’a été mise en place à ce jour, notamment pour les femmes enceintes qui accouchaient autrefois à Vauban.


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Avec-S accusé de créer un désert médical

27 février 2024 – Michel Abhervé publie sur le blog d’Alternatives Économiques un article critique sur le rôle du groupe Avec-S dans la fermeture de la Clinique Vauban à Livry-Gargan. Il accuse la stratégie du groupe de contribuer activement à la désertification médicale dans les territoires populaires.

Résumé

Dans cet article, l’économiste et blogueur Michel Abhervé dénonce les conséquences de la gestion du groupe Avec-S sur l’accès aux soins, en particulier à Livry-Gargan. Il retrace l’historique de la Clinique Vauban, fermée après plusieurs années de déclin, et met en cause la stratégie du groupe, consistant à reprendre des établissements en difficulté sans réel projet de santé pérenne.

L’auteur souligne l’incohérence entre les missions affichées de service public et les pratiques constatées sur le terrain. Il évoque la casse sociale, la perte d’accès aux soins pour les populations précaires et l’incapacité des pouvoirs publics à réguler ces dérives. Le cas de Livry-Gargan est présenté comme un exemple emblématique de la défaillance du modèle privé lucratif dans les territoires sous-dotés.




Réunion publique pour la réouverture la Clinique Vauban

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE

Réouverture de la clinique Vauban

Organisée par Alec Émergence

15 novembre 2023 — Espace Jules-Verne — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • Mme Françoise BITASI-TRACHET — Conseillère municipal minoritaire (liste Alec Émergence) ;
  • Dr Franck ATLAN — Médecin généraliste en consultation non-programmé à la clinique Vauban ;
  • M. Pierre Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ; Conseiller départemental ; Vice-Président de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est en charge des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable ; Conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale.
  • M. Jérôme LEGAVRE — Député de la 12e Circonscription de la Seine-Saint-Denis ;
  • Mme Dominique DELLAC — Conseillère départementale,
  • M. Kamel BRAMHI, Secrétaire général de l’Union Départementale de Seine-Saint-Denis de la CGT ;
  • Mme Annie LEMASSON, Présidente d’Alec Emergence et conseillère locale de la CGT.

Présents :

85 membres dans le public dont :

  • Mme Kaïssa BOUDJEMAÏ — Premier Adjoint au Maire chargée des affaires scolaires, périscolaires, extrascolaires ;
  • Mme Marie-Laure HODE — Conseillère municipale minoritaire – Présidente de groupe (liste Livry-Gargan Passionnément) ;
  • Mme Nathalie JOLY — Conseillère municipale minoritaire (liste Livry-Gargan Alec Émergence) ;
  • M. Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal minoritaire (liste Alec Émergence).

Observateurs de Livry Participatif : 7


Nota : Nos observateurs ont relevé des différences notables dans les informations communiquées aux livryens par les organisateurs de l’évènement. Une annonce parue dans le journal municipal appelait initialement à un rassemblement à la Clinique Vauban. Par la suite, un changement a orienté les participants vers l’Espace Jules-Verne, modifiant par la même occasion la plage horaire originellement prévue sans qu’aucune rectification n’ait été observé sur les support habituels.

Il a également été observé un manque de communication proactive avant l’événement de la part des diverses entités, acteurs et personnalités publiques impliqués. Cette observation s’étend à l’absence notable de communications par des moyens traditionnels tels que l’affichage dans la ville, ainsi que par des canaux numériques, incluant les réseaux sociaux et les plateformes en ligne.

En outre, la communication institutionnelle locale semble avoir été inexistante. L’unique source d’information détectée fut une affiche diffusée sur les réseaux sociaux par des comptes tiers, quelques jours avant la tenue de la réunion, sans indication quant à son origine ou les organisateurs. Il convient donc de souligner que le nombre de participants à cet événement, malgré une communication modeste, témoigne d’un intérêt marqué de la population pour les thématiques abordées.

Voir aussi : Conférence de presse – réunion publique pour la Clinique Vauban (sept. 2023)


Mme BITATSI TRACHET ouvre et présente la réunion en présentant les excuses des intervenants pour le désordre quant à l’horaire d’ouverture de cette réunion. Elle rappelle succinctement la problématique de la fermeture de la clinique Vauban et sa chronologie récente notamment et les réactions de la CGT, Alec Emergence et d’autres structures avec « trois grands rassemblements en juillet et septembre ». Elle introduit successivement les différents intervenants.

Monsieur Jérôme LEGAVRE, député de la circonscription, prend la parole et dénonce un important gaspillage lié à la fermeture de la clinique.

  • Sur la situation médicale actuelle :Monsieur le Maire rappelle le rapport Cornut-Gentille de 2017 « sur l’état désastreux de la santé »[1] visant à relancer la créativité médicale, notamment à travers le financement et l’investissement dans des projets hospitaliers. Il indique que, malgré ces investissements, notamment dans la reconstruction d’hôpitaux[2], cela ne suffit pas à améliorer l’accessibilité des soins pour les habitants ni à renforcer l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé.

  • Sur le rôle des opérateurs privés et des responsabilités : Le député attribue la responsabilité de la dégradation du système de santé aux gouvernements successifs, en particulier à la loi Bachelot et la loi Touraine, qui, selon lui, ont favorisé le démantèlement du système de santé public au profit des opérateurs privés. Bien qu’il ne soit pas opposé à l’ouverture d’un centre de soins supplémentaire en ville, il estime que, compte tenu de la situation sanitaire locale, cela ne serait pas suffisant sans le rétablissement des services de la clinique et plaide pour sa réouverture.

  • Rencontre avec le Ministre de la Santé : Il expose qu’une rencontre prochaine au ministère de la santé est prévue le 29 novembre 2023, entre Aurélien ROUSSEAU, ministre, lui et Pierre Yves MARTIN, maire de Livry-Gargan, le 29 novembre 2023, dont il sera rendu compte le lendemain, 1er décembre 2023 lors d’une réunion publique. Il rappelle qu’une mobilisation importante peut aboutir à une victoire, et cite l’exemple de Carhaix.

Pierre Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan, prend ensuite la parole, il remercie les organisateurs pour l’invitation et constate que la clinique permettait de décharger les urgences des hôpitaux environnants et souligne sur le fait que la Seine-Saint-Denis est un désert médical : 93% des communes du département, en effet, sont inscrites en ZIP (Zone d’intervention prioritaire).

  • Sur la situation médicale actuelle : Monsieur le Maire rappelle « Le rapport Cornut-Gentille de 2017 sur l’état désastreux de la santé »[1] visant à relancer la créativité médicale, notamment à travers le financement et l’investissement dans des projets hospitaliers. Il indique que, malgré ces investissements, notamment dans la reconstruction d’hôpitaux[2], cela ne suffit pas à améliorer l’accessibilité des soins pour les habitants ni à renforcer l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé.

  • Sur le rôle et les responsabilités de l’ARS et d’autres acteurs : le maire critique la structure administrative de l’ARS, la jugeant déconnectée des besoins locaux et inefficace dans la gestion des problèmes de santé actuels « il faudrait revoir complètement cette structure administrative ». Il insiste sur le besoin de revoir complètement cette structure pour qu’elle réponde mieux aux besoins des populations. Il précise qu’il est indispensable que l’ARS délivre des autorisations pour la chirurgie et l’obstétrique ; c’est d’ailleurs le but de la rencontre avec le ministre de la santé. Il expose que le conseil départemental a émis un avis avec réserve concernant le bilan de l’ARS dans le département, notamment en raison de la fermeture de la clinique Vauban. Il insiste enfin sur la nécessité d’une table ronde sur l’organisation de la santé dans le département et de rendre le territoire de la commune de Livry-Gargan attractif pour les professionnels de santé.

  • Sur la rencontre au Ministère de la Santé : il indique que « le ministère a trois ans pour pouvoir prendre des décisions, à un moment donné le ministèredoit déverrouiller cette situation et dire voilà cette offre de soins doit être rapidement mise en place, trouver un consortium qui puisse en effet reprendre l’activité de la clinique ». Il précise souhaiter discuter de deux points d’action :

  1. Déblocage Législatif : Demander au ministère d’agir rapidement sur les verrouillages législatifs qui entravent l’évolution de la situation sanitaire.

  1. Autorisations de l’ARS : Obtenir de l’Agence Régionale de Santé (ARS) les autorisations nécessaires pour permettre la pratique chirurgicale, obstétricale, et d’autres spécialités à la clinique.

Monsieur le Maire exprime sa volonté d’explorer toutes les options possibles, y compris des solutions publiques-privées pour résoudre la situation. Et indique que la suite des actions dépendra des retours de la rencontre avec le ministère.

Mme GOVET, livryenne, pose des questions concernant la liquidation de la clinique :

  1. Elle demande clarification sur la, ou les sociétés concernées par la liquidation judiciaire de la clinique.

  1. Elle interroge le statut actuel de propriété des murs de la clinique et mentionne spécifiquement Opéra comme le dernier propriétaire connu. Elle exprime le souhait que ces murs, qui ont été rénovés, puissent accueillir une nouvelle structure de soins et souligne que si la société « Avec » ne propose plus de services à Livry-Gargan, l’intérêt principal réside dans l’utilisation future des infrastructures existantes.

  1. Elle demande des informations sur d’éventuels changements récents dans l’actionnariat de la société Opéra et souligne que la communauté, via l’investissement public, était majoritaire dans le capital Opéra, avec une participation de 51%. Par conséquent, elle affirme que la moitié des murs de la clinique appartient de facto à la communauté, ayant été financée par l’argent public.

Pierre  LAPORTE, conseiller départemental de Seine-Saint-Denis et membre du conseil de surveillance de l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois et ancien vice-président, prend la parole : Il rappelle que la clinique Vauban a déjà été sauvée une fois et propose d’argumenter par rapport au PRS (Projet Régional de Santé) ; il rappelle que l’hôpital Robert-Ballanger est lui-même dans une situation critique et qu’il ne pourra pas absorber le surplus d’activité induit par la fermeture de la clinique, surplus d’autant plus important que la majorité des maternités privées ont vocation à disparaître, par manque de rentabilité.

Jérôme LEGAVRE explique qu’il est de la responsabilité de l’État de reprendre la main sur le dossier et qu’il faut cesser la spirale des liquidations judiciaires.

Pierre-Yves MARTIN, en réponse à Mme GOVET, expose que le propriétaire des murs de la clinique est une SCI dont Orpéa fait partie et que la Caisse des Dépôts et Consignations, organisme de l’État, est actionnaire du groupe Orpéa qui gère l’activité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR). En revanche, la liquidation judiciaire ne concerne que le groupe « Avec », propriétaire de la clinique Vauban.

Dominique DELLAC, conseillère départementale de Seine-Saint-Denis, prend la parole. Elle souhaite une extension de la mobilisation car la clinique concerne non seulement la ville de Livry-Gargan mais aussi tout son bassin de vie. Elle présente le plan régional de santé (PRS) et ses chapitres. Ce plan constate que la Seine-Saint-Denis est un territoire d’exception par rapport aux inégalités de santé, explique que la clinique est un exemple de dégradation voulue de l’offre de soins, mais regrette que le PRS ne présente pas de moyens pour y pallier. Elle souhaite la participation du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis à la rencontre avec le ministre de la santé le 29 novembre.

Kamel BRAHMI, délégué départemental de la CGT, rappelle que le projet de loi de finances de la sécurité sociale présente une diminution de 3,5 milliards d’euros cette année et présente les différentes actions syndicales menées.

Bernard DEFRANCE, responsable local de la CLCV[3], expose que la santé ne doit pas être un objet de profit. Il explique également qu’au vu de la situation de désert médical de ce bassin de vie, il est possible d’engager des poursuites pénales pour mise en danger de la vie d’autrui.

Le Docteur ATLAN prend la parole et exprime exprime son inquiétude face au désintérêt des politiques sur le dossier de la clinique Vauban. Il souligne sa position « apolitique » tout en remerciant le maire de Livry-Gargan et le député pour leur unité malgré leurs divergences politiques, une union qu’il considère comme symboliquement forte.

  • Il évoque l’histoire mouvementée de la clinique, marquée par plusieurs liquidations « dont on s’est toujours relevé ». Il souligne que la situation actuelle représente « la fois de trop, un désastre, une catastrophe ». Selon lui, la clinique Vauban est au cœur d’une cause d’intérêt général, visant à préserver une offre de soins diversifiée dans la région. Il constate que sur 40 praticiens, il en reste actuellement 4-5., Il tient à rester dans le service pour pérenniser les consultations, qui sont cruciales dans le secteur et que l’ARS en a été informée.

  • Il informe l’assemblée avoir été démarché par des praticiens de province, spécialisés en ophtalmologie, gastro-entérologie et cardiologie, désireux de « recréer une offre de soins à part entière – à la clinique Vauban ». Il note la présence de deux représentants de ces spécialistes parmi l’audience.

En conclusion, le Docteur ATLAN termine son propos indiquant « il est important de sauver ce qu’il reste à sauver – sur ce territoire là en particulier – et que l’un n’empêche pas l’autre, s’il y a des projets annexes, il faut impérativement pérenniser cette offre de soin sur ce territoire-là. »

Le Docteur Abdeldjalil MANSOURI, ophtalmologue, se présente et confirme cette démarche. Il explique s’être associé à Châteaudun (Eure-et-Loir) avec d’autres praticiens dans une clinique promise à la fermeture. Aujourd’hui, cet établissement hospitalier est sauvé et se développe. Il exprime son souhait de s’associer avec d’autres praticiens pour travailler à la clinique Vauban et développer une activité de chirurgie ophtalmologique qui pourrait amener d’autres spécialités, telles que la gastroentérologie, l’endoscopie. « On sait à quel point la chirurgie est quelque chose qui pourrait maintenir l’activité par rapport à l’offre de soin ». Concernant l’exemple de Châteaudun, il expose que l’activité de l’hôpital est passée d’une fermeture imminente à une activité très importante, actuellement la première du département en trois ans. Il indique que la chirurgie ophtalmique est une activité qui est d’ores et déjà très demandée en Seine-Saint-Denis et que, si c’est une chirurgie technique, elle présente l’avantage de pouvoir se déployer de façon rapide. Pour cela, il suffit d’une autorisation de l’ARS.

Mme Annie LEMASSON, déléguée de l’union locale de la CGT, présidente Alec Emergence, dénonce les conditions de licenciement et de reclassement des salariés de la clinique : Les formations professionnelles sont impossibles à cause d’erreurs du liquidateur judiciaire ; de plus, il n’y a pas de dossier de reprise en cours, alors que c’est le travail du liquidateur. Le projet de reprise soutenu par l’ensemble du personnel de la clinique, leurs syndicats, les médecins et différents élus permettrait de bénéficier de l’excellence de la gestion hospitalière. Elle rappelle qu’il est indispensable pour la réouverture de la maternité d’avoir 20 anesthésistes.

Mme Marie Laure HODE, élue municipale Présidente de groupe « Livry-Gargan passionnément », adresse ses félicitations aux intervenants pour leur union politique, syndicale et associative pour la survie de la clinique. Elle insiste sur la nécessité d’une meilleure communication de ce mouvement. Elle appuie sur le rôle crucial d’un équipement de santé de proximité et sur le rôle social de la clinique pour les personnes âgées. Elle souhaite une continuation de la mobilisation et insiste sur sa nécessaire amplification.

Francis JOLIVET, membre du POID [4], dénie l’opposition de l’argument financier à la réouverture de la clinique, au vu des récents budgets militaires ou autres. Il insiste sur le renforcement de la mobilisation pour défendre la réouverture de la clinique.

Yannick SALLES, président de l’association DMC Action Sida, insiste sur le rôle important de la clinique comme relais d’information auprès des patients sur les risques en cas de contamination par le virus HIV. Il remercie le personnel de la clinique pour leur travail formidable et insiste sur le nécessaire réveil de l’État concernant la santé.

Un Livryen demande quelles sont les positions des autres élus locaux sur la clinique.

Annie LEMASSON répond que Stéphane BLANCHET, maire de Sevran, et Clémentine AUTAIN, député de la circonscription de Sevran soutiennent le projet alternatif de reprise de la clinique.

Pierre-Yves MARTIN expose que de nombreux maires ont voté l’avis avec réserves concernant le bilan de l’ARS sur le département et en déduit qu’ils soutiendront le projet.

Claude BOMBEL, secrétaire de section du Parti communiste, rappelle qu’en 2013, lors de la reprise de la clinique par le groupe AVEC, la situation de ce groupe était déjà connue. Que la clinique en est à sa 4ème liquidation judiciaire, et qu’à chaque fois, elle a été sauvée grâce à la mobilisation générale. Il estime que l’avantage du plan de reprise alternatif est d’être sous l’égide du groupement hospitalier intercommunal mais rappelle que les dettes sont grandes. Il propose donc la saisie des biens de M. Bernard BENSAID, PDG du groupe Avec pour éponger ces dettes.

Dominique DELLAC propose l’envoi d’un courrier à l’ensemble des maires concernés pour connaître leur position.

Mme GOVET propose l’occupation de la clinique le jour de la rencontre avec le ministre le 29 novembre.

Une auxiliaire de puériculture de la clinique témoigne : Elle a travaillé durant 16 ans à la clinique, lors de la reprise par le groupe AVEC, elle a senti dès le départ, que quelque chose n’allait pas. Puis, du jour au lendemain, on leur a demandé de supprimer le service de puériculture. Elle dénonce le manque de praticiens, éprouve un sentiment de fatigue et de dégoût et ne souhaite plus travailler dans les mêmes conditions.

À 22h05, la réunion publique est clôturée.


[1] NDLR après recherche : Rapport d’information déposé en application de l’article 146-3 du règlement, par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l’évaluation de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis (M. François Cornut-Gentille et M. Rodrigue Kokouendo).

[2] NDLR : Le groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, vieillissant, fait l’objet depuis plusieurs années d’un projet de reconstruction. Le Premier ministre à annoncer une rallonge de 100 millions d’euros. Les fonds proviendront de l’enveloppe nationale du Ségur de la santé.

[3] Association nationale de défense des consommateurs et usagers (Consommation Logement Cadre de Vie) https://bernard-defrance.net/spip.php?rubrique3

[4] Parti ouvrier indépendant démocratique (POID).





2023 : Fermeture définitive de Vauban

4 août 2023 – La Clinique Vauban de Livry-Gargan a définitivement fermé ses portes après plusieurs mois de difficultés. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a mis fin à son autorisation d’activité, actant la fermeture de l’établissement. Les 120 salariés sont licenciés.

Résumé

En août 2023, la Clinique Vauban ferme définitivement, après avoir cessé ses activités au printemps. L’ARS Île-de-France a mis un terme à son autorisation d’exercice, estimant que les conditions d’une reprise pérenne n’étaient pas réunies. Le site, qui appartenait au groupe ELSAN, n’avait plus d’activité depuis plusieurs mois.

L’établissement employait environ 120 personnes. Tous les contrats de travail ont été rompus. Cette fermeture laisse un vide important dans l’offre de soins du territoire, suscitant l’inquiétude des habitants, des professionnels de santé et des élus locaux.




À Livry-Gargan, cette fois, « c’est la fin de la clinique Vauban »

22 juillet 2023 – Le journal Le Parisien annonce la fin définitive de la Clinique Vauban de Livry-Gargan. Le jugement de liquidation judiciaire rendu trois jours plus tôt par le tribunal de commerce de Bobigny entraîne la fermeture immédiate de l’établissement, avec évacuation des derniers services encore actifs. Il s’agit de la conclusion brutale d’une séquence de dégradation sanitaire, administrative et financière entamée plusieurs mois auparavant.

Résumé

L’article confirme que la Clinique Vauban a cessé toute activité le 19 juillet 2023, à la suite d’une décision de justice prononçant sa liquidation judiciaire. Le groupe gestionnaire AVEC, successeur de Docte Gestio, a été dans l’incapacité de rétablir la viabilité financière du site. Le Parisien revient sur les étapes précédentes : suspension de l’obstétrique en mai, puis de la chirurgie en juin, avant le retrait des autorisations de soins par l’ARS en août.

La journaliste donne la parole à plusieurs salariées licenciées, dont une infirmière en maternité, exprimant leur désarroi face à la perte de leur outil de travail. L’article évoque également la réaction du maire de Livry-Gargan, Pierre-Yves Martin, qui dit vouloir travailler à une reconversion du site pour éviter une friche médicale en cœur de ville.

Le reportage revient enfin sur les chiffres-clés de l’activité passée de la clinique (jusqu’à 750 naissances par an) et la colère des ex-patientes, certaines n’ayant reçu aucune information officielle préalable à la fermeture.


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Liquidation de la clinique Vauban, mise en cause par le député «d’un patron voyou»

20 juillet 2023 – Dans un billet de blog publié sur Alternatives Économiques, Michel Abhervé revient sur la liquidation judiciaire de la Clinique Vauban et relaie la dénonciation par le député Thomas Portes (LFI) du comportement du gestionnaire privé du site, qualifié de « patron voyou ».

Résumé

L’article du 20 juillet 2023 revient sur la liquidation judiciaire de la Clinique Vauban, confirmée au début de l’été. Michel Abhervé relaie l’intervention du député Thomas Portes (La France Insoumise), qui dénonce publiquement le gestionnaire de la clinique, qu’il qualifie de « patron voyou ». Cette expression vise la société Avec Santé, en charge du site avant sa fermeture.

Le billet évoque la brutalité de la procédure, le manque de concertation, l’absence d’anticipation de la liquidation, et la détresse des salariés. Il critique aussi l’inaction de l’État face à la dégradation de la situation dans une zone où l’accès aux soins est déjà difficile.